Alors qu’il fête ses 90 ans et fait paraître un nouvel album, Ma jeunesse, Gilles Vigneault se rappelle ses amis disparus. Interviewé par Ève-Marie Lortie, à l’antenne de Salut Bonjour week-end, le poète de Natashquan regrette le départ de ses compagnons de musique et de chansons, notamment Gaston Rochon, Bruno Fecteau (tous deux pianistes) et «tant d’autres Sylvain Lelièvre». Dès le début de la carrière de Sylvain Lelièvre, Gilles Vigneault a non seulement publié les recueils de poèmes de ce dernier, mais il aussi produit ses premiers albums, sous étiquette Le Nordet. Les deux ont écrit ensemble quelques chansons. En juillet 2017, à l’occasion des 40 ans du Festival d’été de Québec, Monsieur Vigneault avait eu ces mots pour son ami Sylvain : «J’ai beaucoup regretté qu’il n’ait pas eu l’occasion d’écrire ce qu’il aurait pu écrire si la vie le lui avait permis» (Le Soleil).
Jean Lapointe décroche le prix Sylvain-Lelièvre
Lors du 13e gala de la Fondation SPACQ, Jean Lapointe a obtenu le prix Sylvain-Lelièvre pour souligner l’ensemble de son œuvre d’auteur-compositeur. Également comédien et sénateur, à la chambre haute du Parlement du Canada (2001 à 2010), Jean Lapointe a connu de grands succès avec les pièces Mon oncle Edmond, C’est dans les chansons et Si on chantait ensemble. Au bras de son épouse Mercedes Vincent, monsieur Lapointe a évoqué le souvenir de Sylvain Lelièvre, en proposant que ce dernier aurait sans doute composer «un petit blues pour l’occasion». Le prix s’accompagne d’une bourse de 10 000 $ remise de la part de Fiera Capital.
Sylvain Lelièvre et Michel Rivard : frères de sang
À l’émission À travers les branches sur Ici Musique, animée par Geneviève Borne, Michel Rivard a identifié Sylvain Lelièvre comme son «frère de sang, parti trop vite». Chaque fois qu’ils avaient l’occasion de se voir, les deux échangeaient sur la chanson, en plus de partager un immense respect mutuel. Ils s’étaient connus au milieu des années 1970 à l’époque où Michel était membre de Beau Dommage. Leurs chansons étaient parallèlement enracinées, dans la basse-ville de Québec pour Sylvain, et dans le quartier Villeray pour Beau Dommage. De l’aveu de Michel Rivard, il est vrai que Sylvain est parti trop vite… D’autant plus vite qu’il était – au moment de son départ – au sommet de son art avec des musiciens de jazz, où s’entremêlaient dans ses spectacles des chansons et des pièces jazz. À son avis, Sylvain était vraiment heureux de l’aboutissement de cette carrière versant jazz. Afin d’évoquer le souvenir de Sylvain dans son engagement social quotidien, Michel Rivard a proposé aux auditeurs la pièce Moman est là.
De Sylvain… à Lelièvre signé Ginette Paradis tout l’été
Depuis 2012, Ginette Paradis parcourt le Québec avec son spectacle : De Sylvain… à Lelièvre. Ainsi, pour une deuxième année consécutive, l’auteure-compositrice originaire de Limoilou transporte son tour de chant sur les scènes françaises. De Poitiers à Noizay, en passant par Rochefort-sur-Loire et Villaines-les-Rochers, Ginette Paradis offrira à ce nouveau public la poésie de l’écrivain de la chanson.
Comme à son habitude, la Limouloise saura charmer son auditoire avec ses interprétations émouvantes et vibrantes des classiques et des succès de Sylvain Lelièvre. Les spectateurs auront la chance de découvrir les perles du répertoire Lelièvre, à savoir Marie-Hélène, Petit Matin et Old Orchard, à l’instar de Toi l’ami, Le croque-mort à coulisse, Tôt ou tard, jusqu’aux Choses inutiles.
Outre la tournée française, Ginette Paradis doit se produire également à La Pocatière en juillet, Saint-Jean-Port-Joli en août, et Baie-Saint-Paul en septembre. D’autres représentations de De Sylvain… à Lelièvre sont prévues d’ici la fin de l’année. Cet hommage aux chansons et aux mélodies du poète de Limoilou est l’occasion d’entendre le brio des musiciens Gilles Beaudoin, aux claviers, Claude Laflamme, à la guitare-harpe, et Sylvain Audet, à la basse.
Premier prix obtenu par Sylvain Lelièvre
Sylvain Lelièvre a obtenu sa première récompense lors du Grand Prix international de la chanson française, le 28 avril 1963 : il y a 55 ans. Âgé d’à peine 20 ans à l’époque, le jeune auteur-compositeur de Québec a reçu son prix des mains de monsieur Alphonse Ouimet, président de la Société Radio-Canada. Parmi les huit chansons proposées, le jury – composé de responsables d’émissions de variétés de France, Suisse, Belgique et du Canada – a choisi la pièce qui lui semblait contenir les qualités les plus poétiques et musicales. Intitulée Les amours anciennes, la chanson primée a été interprétée par Monique Leyrac. Les auditeurs et téléspectateurs ont pu par eux-mêmes apprécier le verdict du jury international, puisque le gala était radiodiffusé et télédiffusé de la scène de la Comédie-canadienne, à Montréal.
Le trophée est une œuvre de l’artiste montréalaise Arlette Prud’homme. Il est constitué d’émail polychrome sur cuivre plique-à-jour.