La chanson comme art vivant: de l’auteur au public

Il faut bien un jour nous dire la vérité à propos des chansons. La vérité, c’est que les chansons que nous signons un peu naïvement, nous, que vous appelez les chansonniers, ces chansons dont nous sommes fiers de dire qu’elles sont nos chansons, eh bien!… elles ne sont pas nos chansons. Ou si peu. Non pas que nous soyons plagiaires. Certes pas! Nous sommes tous des gens honnêtes. À peu près. Non.

Ces chansons, elles nous viennent d’ailleurs. D’un ailleurs qui ne ressemble pas du tout à nos ailleurs de chimère, d’un ailleurs étrange où les fleurs sont des verbes qui tuent et les sources des voix infinies. Nous sommes seulement des oreilles: nous écoutons ce chant qui naît d’ailleurs. Nous sommes seulement des mains: nous cueillons ces fleurs éclosent ailleurs. Tenez: nous sommes des jardiniers de chansons.

La fleur n’apparatient pas au jardinier: elle naît de la terre et fleurit pour tout le monde. Il est vrai que le jardinier caresse la graine, qu’il entoure la pousse d’un soin amoureux, qu’il se fait pour sa fleur complice du soleil et des pluies. Mais ce qui fait la fleur n’est pas mesurable par le jardinier. La fleur éclose appartient à tout le monde. Personne ne peut ravir à personne un parfum de rose. Ainsi, ces chansons que vous me permettrez d’appeler vos chansons. Il s’agit pour moi, ce soir, de vous les rendre.

Sylvain Lelièvre, soir de récital à l’auditorium de l’Externat classique Saint-Jean-Eudes, le mardi 12 novembre 1963 à Québec.

Chanson disparue depuis 1984

Intitulée Tape ton pas, dompte ton pied, la chanson a été composée il y a 40 ans en duo par Sylvain et le conteur et hamoniciste Alain Lamontagne. Cette collaboration avait pour but premier d’être présentée lors d’un spectacle au Théâtre de la Ville à Paris, tenu du 4 au 8 décembre 1984. Ce tandem québécois avait surpris par sa créativité et son talent à l’époque au point où le quotien Le Figaro invitait les...

Versant Jazz au micro de Sylvain Ménard

Le jeudi 28 novembre dernier, l’animateur Sylvain Ménard a convié ses auditeurs à revisiter Versant Jazz. Diffusée sur les ondes du 103,3 FM Longueuil, la 2e heure de l’émission Embarquement immédiat a été consacrée à l’album-phare de Sylvain Lelièvre, enrgistré devant public au Lion d’Or. Le hasard a fait en sorte que la captation live de Versant Jazz s’est tenue à la mythique salle art-déco de la rue Ontario entre les 20 et 25 novembre...

La salle Sylvain-Lelièvre souffle 20 bougies

Il y a 20 ans, le Collège de Maisonneuve, où Sylvain a enseigné durant 34 ans, a rebaptisé son auditorium salle Sylvain-Lelièvre. L’inauguration de la salle a donné lieu à un spectacle monté par les étudiants du Collège, sous la direction de Robert Léger. Daniel Boucher, Danielle Oddera, Roberto Medile, ainsi qu’Alain Brunet de La Presse et Pierre Rodrigue de Bell Québec – deux anciens étudiants – ont livré des témoignages sentis d’admiration et de...

Un premier Félix en 1994

Le 16 octobre 1994, Sylvain remportait son premier Félix en carrière à titre d’auteur et compositeur de l’année au gala de l’ADISQ. À l’annonce de son nom, collègues et amis de l’industrie l’ont ovationné durant plusieurs minutes. Le Félix lui a été décerné pour son album Qu’est-ce qu’on a fait de nos rêves? réalisé avec ses complices Vic Angelillo et Gérard Masse. Cet album lancé quelques mois plus tôt soulignait également ses 30 années de...

Le prix Sylvain-Lelièvre à Yves Lambert

Le géant de la musique folklorique Yves Lambert a remporté le prix Sylvain-Lelièvre pour l’ensemble de sa carrière. Le chanteur et accordéoniste, aussi cofondateur de la Bottine souriante, a reçu sa récompense des mains de Rodrigue Lussier de Fiera Capital: une bourse de 10 000 $. L’événement entourant la remise du prix a eu lieu lors du gala de la Fondation SPACQ, le 23 septembre dernier, à l’Arsenal art contemporain à Montréal. L’épouse de Sylvain,...

La basse-ville intemporelle

Dans sa chronique du Soleil, le 30 décembre dernier, le journaliste François Bourque a évoqué la chanson La basse-ville comme un des critères du mystère de l’ADN de Québec. Citant les deux premiers vers du refrain Quand on est de la Basse-Ville, on n’est pas de la Haute-Ville, le chroniqueur rappelle que Sylvain Lelièvre avait bien saisi «la dualité physique et sociale de Québec. Une ville haute du pouvoir, de la petite bourgeoisie et des...

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