À la fin mars, le Collège de Maisonneuve aurait célébré la 7e édition de la FrancoFête de Maisonneuve. Le Foyer du Collège se serait alors transformé en lieu de découverte et d’hommage à un grand homme, enseignant de Maisonneuve, un citoyen engagé, un artiste célébré : Sylvain Lelièvre. Trois ans après son décès, le Collège de Maisonneuve a donné en son honneur son nom à sa grande salle de spectacle. Il y a 15 ans, l’auditorium a été rebaptisé salle Sylvain-Lelièvre. Aussi, afin de palier le climat actuel de confinement, le Service aux étudiants et à la communauté ainsi que le Service des communications a mis en ligne une page dédiée à Sylvain Lelièvre, artiste et enseignant disparu en 2002. La page web se fait l’écho du parcours de l’auteur-compositeur et du pédagogue sous différentes formes : prestations télé et spectacles, courte entrevue et entretien de fond. Un bel univers à explorer de ce grand auteur de chansons, qui a signé deux des pièces les plus connues du répertoire québécois : Petit matin et Marie-Hélène.
CIBL reçoit Monique Vaillancourt-Lelièvre
L’épouse de Sylvain Lelièvre, Monique, a participé à l’émission de Jean Gagnon Doré, La girafe ambleuse, à CIBL, le 18 janvier dernier. L’animateur et son invitée ont parcouru pendant une heure l’univers de l’auteur-compositeur, décédé en 2002. Après un retour sur ses études en architecture, puis en littérature, ils ont évoqué ensemble les débuts du poète à Québec et ensuite à Montréal, à la Boîte à Clairette. Dans ce portrait intimiste de la carrière de Lelièvre, ils ont évoqué quelques-unes de ses chansons-phares dont Marie-Hélène, interprétée à l’occasion par Les sœurs Boulay. Après l’écoute de cette version, Jean Gagnon Doré a souligné la superbe production de l’album hommage Salut Sylvain!, lancé à l’automne 2016, où figurent Les sœurs Boulay, Michel Rivard, Ariane Moffatt et Louis-Jean Cormier, notamment. L’étroite collaboration entre Sylvain Lelièvre et Daniel Lavoie a aussi fait l’objet d’un survol, alors que Mme Vaillacourt-Lelièvre a décrit les rencontres très chaleureuses des deux artistes en création. Ce qui a donné comme résultat Le joueur de piano et Je n’y suis pour personne. En fin d’interview, l’animateur a assuré son invitée d’un nouvel entretien au cours des prochains mois afin de revisiter l’œuvre de Sylvain Lelièvre.
Sylvain Lelièvre chez les Souverains
Dans la foulée de son essai Vol de temps, le réalisateur radio et journaliste Mohamed Lotfi a mis en ligne la visite de Sylvain Lelièvre aux Souverains anonymes. Cet entretien réalisé en mai 1996 est riche en découvertes et confidences sur l’auteur-compositeur. Son passage parmi les détenus de la la prison de Bordeaux est également ponctué de performances musicales dans le deuxième segment de l’émission. Sylvain Lelièvre interprète notamment au piano ses classiques Petit matin, Old Orchard et Tombouctou, Le blues du courrier (avec la participation du public) et aussi Partis de zéro. Sa chanson la plus célèbre, Marie-Hélène fait l’objet d’un enregistrement vidéo : Marie-Hélène chez les Souverains. Outre ces prestations très senties de l’artiste, les échanges entre les détenus et lui-même sont fort touchants et souvent humoristiques.
Souverains anonymes : Sylvain Lelièvre
Vols de temps : chroniques des années anonymes, Mohamed Lotfi, Leméac, 256 p. (2019)
Ginette Paradis : De Sylvain… à Lelièvre
La Galerie d’art Coopérative Chez Alfred-Pellan était l’hôte du spectacle de Ginette Paradis : De Sylvain… à Lelièvre, le vendredi 8 novembre dernier. Accompagnée de son talentueux pianiste, Gilles Beaudoin, Ginette Paradis s’était aussi adjoint les services du polyvalent batteur, Denis Pouliot. Ensemble, le trio a offert une vibrante et chaleureuse performance, à l’image de la chanteuse, elle-même originaire de Limoilou, où se tenait le concert. Familière du répertoire de Lelièvre, Ginette Paradis promène ce spectacle hommage depuis plus de huit ans. Celle-ci ravit toujours le cœur du public avec ses interprétations senties de Marie-Hélène, Toi l’ami, Moman est là, comme de Tôt ou tard. Elle a d’ailleurs produit un album en 2012 où elle reprend les grands classiques du père de Petit matin. Cet enregistrement contient en outre un duo unique entre elle et Sylvain Lelièvre avec la chanson-phare Qu’est-ce qu’on a fait de nos rêves?
En compagnie de Claude Vallières, voici un extrait de Marie-Hélène et La basse-ville de Ginette Paradis sur un accompagnement de Claude Laflamme à la guitare.
Le parc Sylvain-Lelièvre à l’honneur
Dans le cadre de l’émission Des chemins… des histoires sur MAtv, l’historien Denis Angers et l’animatrice Taïna Lavoie ont parcouru le parc Sylvain-Lelièvre à travers leur exploration du quartier Limoilou. Comme l’évoque Denis Angers, l’ancien maire de Québec, Jean-Paul L’Allier a décidé de rendre hommage à Sylvain Lelièvre, lui qui avait si bien chanté Limoilou, la basse-ville, la haute-ville, le quartier, le Petit matin, Marie-Hélène, Lettre de Toronto… Effectivement, ce bel espace vert inauguré le samedi 3 juillet 2004, a célébré ses 15 ans l’été dernier. Ce parc public est situé à l’intersection de la 4e Avenue et du chemin de la Canardière. Les arbustes et les fleurs encerclent le point central en forme de microsillon. Autour du cercle figurent trois chansons de Sylvain Lelièvre soit : La basse ville, Tombouctou et Petit matin. Une sculpture suspendue de 25 mètres de long en aluminium représente pour sa part une portée musicale reproduisant, selon un choix de la famille Lelièvre, les deux derniers vers de la chanson Toi l’ami : « Que par-dessus les mers, les villes et les toits se rejoignent nos mains à force d’espérance ».
De 2004 à 2009, le lieu a servi de rassemblement pour commémorer la mémoire de l’auteur-compositeur par des spectacles en plein air où des artistes de différents milieux ont interprété ses chansons les plus célèbres.
Extrait de l’émission Des chemins… des histoires : Le chemin de la Canardière et le Domaine Maizerets