Fleurs de grésil pour Noël

Le quatuor manouche de Christine Tassan et les Imposteures propose en ce temps de Fêtes 2018 une version personnelle des chansons traditionnelles de Noël. Parmi les 11 titres de l’album Django Belles figure un des classiques de Sylvain Lelièvre : Fleurs de grésil. Clin d’œil assumé et arrangé à la Django Reinhardt, la pièce de Lelièvre a été composée en 1978 sur un album incluant Lettre de Toronto et Le chanteur indigène. Quant aux autres titres, les quatre musiciennes interprètent avec un plaisir contagieux quelques classiques du répertoire québécois, dont Mon pays, Marie-Noël et Tout l’monde a la grippe de La Bolduc. De beaux airs rythmés aux sonorités manouches pour réchauffer des plus endurcis des festivités de Noël.

Témé Tan gagnant du prix Rapsat-Lelièvre

Né en République démocratique du Congo, Tanguy Haesevoets, alias Témé Tan, a fait l’unanimité auprès des membres du jury international du prix Rapsat-Lelièvre avec son album éponyme paru en 2017. L’univers mélodieux et personnel de l’artiste belge aux racines congolaises s’est démarqué auprès des spécialistes de la musique. Ils ont relevé le caractère moderne de sa musique métissée, ses prouesses vocales, ainsi que la qualité de ses textes. Le prix Rapsat-Lelièvre lui a été remis le lundi 5 novembre dernier dans le cadre du festival Coup de cœur francophone. La récompense est accompagnée d’une bourse de 5 000 $ de la part du ministère des Relations internationales et de la Francophonie et d’une aide financière de 10 000 $ du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, accordée à la maison de production. Par voie de communiqué, la ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Langue française, Nathalie Roy, a fait savoir qu’«En reconnaissant ainsi l’œuvre de Témé Tan, nous mettons en lumière le fabuleux talent d’un jeune artiste qui incarne tout ce que les cultures de langue française ont de meilleur à offrir dans le monde». À la suite de la cérémonie de remise de prix, toujours dans le cadre de Coup de cœur francophone, Témé Tan s’est aussi produit sur la scène de l’Ausgang Plaza pour présenter au public montréalais ses plus récentes chansons.

L’an dernier, c’est la chanteuse Klô Pelgag qui a accepté cet honneur en raison de la qualité de son effort L’étoile thoracique. La Québécoise Salomé Leclerc a quant à elle été primée en 2015 pour son album 27 fois l’aurore.

 

Monsieur Vigneault regrette Sylvain

Alors qu’il fête ses 90 ans et fait paraître un nouvel album, Ma jeunesse, Gilles Vigneault se rappelle ses amis disparus. Interviewé par Ève-Marie Lortie, à l’antenne de Salut Bonjour week-end, le poète de Natashquan regrette le départ de ses compagnons de musique et de chansons, notamment Gaston Rochon, Bruno Fecteau (tous deux pianistes) et «tant d’autres Sylvain Lelièvre». Dès le début de la carrière de Sylvain Lelièvre, Gilles Vigneault a non seulement publié les recueils de poèmes de ce dernier, mais il aussi produit ses premiers albums, sous étiquette Le Nordet. Les deux ont écrit ensemble quelques chansons. En juillet 2017, à l’occasion des 40 ans du Festival d’été de Québec, Monsieur Vigneault avait eu ces mots pour son ami Sylvain : «J’ai beaucoup regretté qu’il n’ait pas eu l’occasion d’écrire ce qu’il aurait pu écrire si la vie le lui avait permis» (Le Soleil).

Article du Soleil

Jean Lapointe décroche le prix Sylvain-Lelièvre

Jean Lapointe, Monique V.-Lelièvre et Mercedes Vincent

Lors du 13e gala de la Fondation SPACQ, Jean Lapointe a obtenu le prix Sylvain-Lelièvre pour souligner l’ensemble de son œuvre d’auteur-compositeur. Également comédien et sénateur, à la chambre haute du Parlement du Canada (2001 à 2010), Jean Lapointe a connu de grands succès avec les pièces Mon oncle Edmond, C’est dans les chansons et Si on chantait ensemble. Au bras de son épouse Mercedes Vincent, monsieur Lapointe a évoqué le souvenir de Sylvain Lelièvre, en proposant que ce dernier aurait sans doute composer «un petit blues pour l’occasion». Le prix s’accompagne d’une bourse de 10 000 $ remise de la part de Fiera Capital.

Sylvain Lelièvre et Michel Rivard : frères de sang

Michel Rivard et Sylvain Lelièvre

À l’émission À travers les branches sur Ici Musique, animée par Geneviève Borne, Michel Rivard a identifié Sylvain Lelièvre comme son «frère de sang, parti trop vite». Chaque fois qu’ils avaient l’occasion de se voir, les deux échangeaient sur la chanson, en plus de partager un immense respect mutuel. Ils s’étaient connus au milieu des années 1970 à l’époque où Michel était membre de Beau Dommage. Leurs chansons étaient parallèlement enracinées, dans la basse-ville de Québec pour Sylvain, et dans le quartier Villeray pour Beau Dommage. De l’aveu de Michel Rivard, il est vrai que Sylvain est parti trop vite… D’autant plus vite qu’il était – au moment de son départ – au sommet de son art avec des musiciens de jazz, où s’entremêlaient dans ses spectacles des chansons et des pièces jazz. À son avis, Sylvain était vraiment heureux de l’aboutissement de cette carrière versant jazz. Afin d’évoquer le souvenir de Sylvain dans son engagement social quotidien, Michel Rivard a proposé aux auditeurs la pièce Moman est là.

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