Ginette Paradis : De Sylvain… à Lelièvre

La Galerie d’art Coopérative Chez Alfred-Pellan était l’hôte du spectacle de Ginette Paradis : De Sylvain… à Lelièvre, le vendredi 8 novembre dernier. Accompagnée de son talentueux pianiste, Gilles Beaudoin, Ginette Paradis s’était aussi adjoint les services du polyvalent batteur, Denis Pouliot. Ensemble, le trio a offert une vibrante et chaleureuse performance, à l’image de la chanteuse, elle-même originaire de Limoilou, où se tenait le concert. Familière du répertoire de Lelièvre, Ginette Paradis promène ce spectacle hommage depuis plus de huit ans. Celle-ci ravit toujours le cœur du public avec ses interprétations senties de Marie-Hélène, Toi l’ami, Moman est là, comme de Tôt ou tard. Elle a d’ailleurs produit un album en 2012 où elle reprend les grands classiques du père de Petit matin. Cet enregistrement contient en outre un duo unique entre elle et Sylvain Lelièvre avec la chanson-phare Qu’est-ce qu’on a fait de nos rêves?

En compagnie de Claude Vallières, voici un extrait de Marie-Hélène et La basse-ville de Ginette Paradis sur un accompagnement de Claude Laflamme à la guitare.

Le parc Sylvain-Lelièvre à l’honneur

Dans le cadre de l’émission Des chemins… des histoires sur MAtv, l’historien Denis Angers et l’animatrice Taïna Lavoie ont parcouru le parc Sylvain-Lelièvre à travers leur exploration du quartier Limoilou. Comme l’évoque Denis Angers, l’ancien maire de Québec, Jean-Paul L’Allier a décidé de rendre hommage à Sylvain Lelièvre, lui qui avait si bien chanté Limoilou, la basse-ville, la haute-ville, le quartier, le Petit matin, Marie-Hélène, Lettre de Toronto… Effectivement, ce bel espace vert inauguré le samedi 3 juillet 2004, a célébré ses 15 ans l’été dernier. Ce parc public est situé à l’intersection de la 4e Avenue et du chemin de la Canardière. Les arbustes et les fleurs encerclent le point central en forme de microsillon. Autour du cercle figurent trois chansons de Sylvain Lelièvre soit : La basse villeTombouctou et Petit matin. Une sculpture suspendue de 25 mètres de long en aluminium représente pour sa part une portée musicale reproduisant, selon un choix de la famille Lelièvre, les deux derniers vers de la chanson Toi l’ami : « Que par-dessus les mers, les villes et les toits se rejoignent nos mains à force d’espérance ».

De 2004 à 2009, le lieu a servi de rassemblement pour commémorer la mémoire de l’auteur-compositeur par des spectacles en plein air où des artistes de différents milieux ont interprété ses chansons les plus célèbres.

Extrait de l’émission Des chemins… des histoires : Le chemin de la Canardière et le Domaine Maizerets

Le prix Sylvain-Lelièvre à Luc Plamondon

Lors de la 14e édition du gala de la Fondation SPACQLuc Plamondon a reçu le prix Sylvain-Lelièvre pour souligner l’ensemble de son œuvre. Parolier prolifique, Luc Plamondon s’est fait mondialement connaître pour deux de ses créations, l’opéra-rock Starmania et la comédie musicale Notre-Dame de Paris. Sur le plan des textes de chansons, Luc Plamondon a écrit des dizaines de titres à succès pour Diane Dufresne, Céline Dion, Robert Charlebois, Renée Claude, Julien Clerc, Françoise Hardy, Petula Clark et Claude Dubois, entre autres. Parmi ses chansons les plus célèbres figurent : J’ai rencontré l’homme de ma vie, Le blues du businessman, Les uns contre les autres, L’amour existe encore, Cœur de rockeur et Belle.

L’épouse de feu Sylvain Lelièvre, Monique, était présente pour remettre la récompense, en compagnie de Denise Robert. Madame Vaillancourt-Lelièvre a évoqué le grand talent de parolier de Luc Plamondon ainsi que son indéfectible soutien à la cause du droit d’auteur pour lequel il s’est battu pendant des années. Le prix  s’est accompagné d’une bourse de 10 000 $ offerte par Fiera Capital.

Limoilou le quartier libre de Lelièvre

Le samedi 3 août prochain, la Promenade des écrivains parcourt les ruelles de Limoilou : « jardin d’enfance » de Sylvain Lelièvre. Ce dernier qui a dépeint le quartier dans quelques-unes de ses chansons est au cœur du parcours Limoilou, quartier libre. L’animatrice et écrivaine, Marie-Ève Sévigny, instigatrice du trajet, propose de plonger dans l’œuvre de Sylvain Lelièvre en guidant les participants à travers les «ruelles mixtes et libertaires» de Limoilou. Au passage, elle lit des extraits de l’unique roman du poète, Le troisième orchestre, dont l’action se déroule dans le Québec précédant la révolution tranquille ainsi que dans Limoilou. À la fin du parcours, en guise de cadeau, Michel Rivard a contribué à la magie de cette marche sur Sylvain Lelièvre en composant un poème en hommage à son ami disparu en avril 2002. Marie-Ève Sévigny récite le texte devant la maison d’enfance de Sylvain, au 245, 8e Rue. Moment fort de la promenade.



Départ : samedi 3 août 10h30 | Station de radio CKRL, 405, 3e avenue, Québec, G1L 2W2

Arrivée : Coin de la 8e rue et de la 3e avenue, Québec


Pour information et réservation : 418 641-6797, poste 3

Le barde de Limoilou

Limoilou, 25 juillet 2015

Dans une chronique fort touchante, le journaliste du Journal de Montréal, Claude Villeneuve, décrit Sylvain Lelièvre comme le barde de Limoilou. Hommage personnel à l’auteur de La basse ville, dont il reprend le vers pour dépeindre son coin de quartier : «Moi je suis d’une ruelle comme on est d’un village». Dans son chaleureux texte intitulé Mon village en ville, Claude Villeneuve invite à découvrir sous sa plume intimiste tout le cachet que regorgent les ruelles de Limoilou, dont il est un résident paisible et heureux. À travers son récit se tissent les mêmes images que celles racontées par Lelièvre dans ses chansons sur Québec, dans sa Basse-Ville natale.

Aux dires de Claude Villeneuve, Limoilou a son «poète national» en Sylvain Lelièvre.


La basse ville (1975)

Moi je suis d’une ruelle
Comme on est d’un village
Entre les hangars de tôle
Pis les sacs à poubelle
Entre la Huit pis la Neuf
Entre la Deux pis la Trois
Entre l’école pis l’église
Ma p’tite enfance est là

REFRAIN:

Quand on est d’la basse ville
On n’est pas d’la haute ville
Y en a qui s’en souviennent
D’autres qui s’en souviennent pas
Moi c’est par là qu’mes rêves
Se font des téléphones
Les jours qu’le mien sonne plus
Que j’attends plus personne (…)

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