La salle Sylvain-Lelièvre a 15 ans

À la fin mars, le Collège de Maisonneuve aurait célébré la 7e édition de la FrancoFête de Maisonneuve. Le Foyer du Collège se serait alors transformé en lieu de découverte et d’hommage à un grand homme, enseignant de Maisonneuve, un citoyen engagé, un artiste célébré : Sylvain Lelièvre. Trois ans après son décès, le Collège de Maisonneuve a donné en son honneur son nom à sa grande salle de spectacle. Il y a 15 ans, l’auditorium a été rebaptisé salle Sylvain-Lelièvre. Aussi, afin de palier le climat actuel de confinement, le Service aux étudiants et à la communauté ainsi que le Service des communications a mis en ligne une page dédiée à Sylvain Lelièvre, artiste et enseignant disparu en 2002. La page web se fait l’écho du parcours de l’auteur-compositeur et du pédagogue sous différentes formes : prestations télé et spectacles, courte entrevue et entretien de fond. Un bel univers à explorer de ce grand auteur de chansons, qui a signé deux des pièces les plus connues du répertoire québécois : Petit matin et Marie-Hélène.

Le parc Sylvain-Lelièvre à l’honneur

Dans le cadre de l’émission Des chemins… des histoires sur MAtv, l’historien Denis Angers et l’animatrice Taïna Lavoie ont parcouru le parc Sylvain-Lelièvre à travers leur exploration du quartier Limoilou. Comme l’évoque Denis Angers, l’ancien maire de Québec, Jean-Paul L’Allier a décidé de rendre hommage à Sylvain Lelièvre, lui qui avait si bien chanté Limoilou, la basse-ville, la haute-ville, le quartier, le Petit matin, Marie-Hélène, Lettre de Toronto… Effectivement, ce bel espace vert inauguré le samedi 3 juillet 2004, a célébré ses 15 ans l’été dernier. Ce parc public est situé à l’intersection de la 4e Avenue et du chemin de la Canardière. Les arbustes et les fleurs encerclent le point central en forme de microsillon. Autour du cercle figurent trois chansons de Sylvain Lelièvre soit : La basse villeTombouctou et Petit matin. Une sculpture suspendue de 25 mètres de long en aluminium représente pour sa part une portée musicale reproduisant, selon un choix de la famille Lelièvre, les deux derniers vers de la chanson Toi l’ami : « Que par-dessus les mers, les villes et les toits se rejoignent nos mains à force d’espérance ».

De 2004 à 2009, le lieu a servi de rassemblement pour commémorer la mémoire de l’auteur-compositeur par des spectacles en plein air où des artistes de différents milieux ont interprété ses chansons les plus célèbres.

Extrait de l’émission Des chemins… des histoires : Le chemin de la Canardière et le Domaine Maizerets

Petit matin vs Les choses inutiles

Le journaliste et animateur Joël Le Bigot a évoqué la disparition de Sylvain Lelièvre à son émission Samedi et rien d’autre, le 4 mai dernier. Le Bigot rappelait à son auditoire de Radio-Canada qu’il était encore triste de la disparition de l’auteur-compositeur, même 17 ans après son décès : le 30 avril 2002. Aussi, afin de souligner cet anniversaire, l’animateur a proposé à son équipe et ses auditeurs le premier grand succès radio de Lelièvre, Petit matin.

Faut-il le souligner, depuis plus de 15 ans, l’indicatif musical à l’ouverture de l’émission Samedi et rien d’autre n’est nulle autre que la version instrumentale de Les choses inutiles de Sylvain Lelièvre. La pièce figure sur le dernier album studio du poète, lancé à l’automne 1998. Dans ses anecdotes de création, Lelièvre relatait le petit côté Trenet surréaliste voire anarchiste du couplet suivant :

Je rêve d’un monde indocile
Où les crocodiles
Et les orchidées
Auraient chaque année bissextile
Le droit d’être une île
Ou même député
La vie n’en s’rait pas plus facile
L’argent moins servile
Mais on peut rêver
Et tant pis si j’passe pour un fossile
J’aime les choses inutiles
Qui donnent à chanter
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