L’édition originale du premier et unique roman de Sylvain Lelièvre, Le troisième orchestre, est de nouveau disponible dans la section Boutique du site Web. Le troisième orchestre est un récit initiatique plein de finesse, d’humour et de détours inattendus. Fin des années 1950. Benoît est un jeune adolescent surdoué issu d’un milieu modeste. Il vit à Limoilou avec sa mère et sa sœur aînée. Lorsqu’il se lie d’amitié avec Hubert, un garçon intrigant, il découvre un univers raffiné. Benoît y fait l’apprentissage de la musique et de l’amour. Sur un ton qui va de la naïveté à la détresse et sur un mode qui oscille entre l’humour et la gravité, il nous raconte sa rapide initiation au monde des adultes. Paru en 1996, Le troisième orchestre a reçu un succès critique et public unanime, reconnaissant au roman de Sylvain Lelièvre son caractère original, achevé et touchant, au même titre que ses chansons. Critique de Mario Roy, La Presse, 29 septembre 1996.
Limoilou
La basse-ville à l’honneur
La chanson La basse-ville de Sylvain Lelièvre a été chantée deux fois à la télévision ces derniers jours. Invitée à Belle et Bum le 19 février dernier, la comédienne, chanteuse et imitatrice Véronique Claveau a interprété cette chanson-phare de son enfance dans le segment de «Guitare à gogo. Une semaine plus tard, Michel Rivard à son tour a entonné la pièce emblématique de Sylvain Lelièvre à En direct de l’univers dans l’univers musical de la même Véronique Claveau. Le chanteur a été rejoint sur scène par les parents de cette dernière : un moment de grande émotion sur le plateau de télévision. Élevée dans le quartier Limoilou, Véronique Claveau a été marquée par les chansons de Sylvain Lelièvre. Du côté de Michel Rivard, celui-ci figure sur l’album hommage Salut Sylvain! où il chante justement La basse-ville, dans une atmosphère pleinement imprégnée de la vie de quartier limouloise.
Extrait de La basse-ville à Belle et Bum
Ginette Paradis : De Sylvain… à Lelièvre
La Galerie d’art Coopérative Chez Alfred-Pellan était l’hôte du spectacle de Ginette Paradis : De Sylvain… à Lelièvre, le vendredi 8 novembre dernier. Accompagnée de son talentueux pianiste, Gilles Beaudoin, Ginette Paradis s’était aussi adjoint les services du polyvalent batteur, Denis Pouliot. Ensemble, le trio a offert une vibrante et chaleureuse performance, à l’image de la chanteuse, elle-même originaire de Limoilou, où se tenait le concert. Familière du répertoire de Lelièvre, Ginette Paradis promène ce spectacle hommage depuis plus de huit ans. Celle-ci ravit toujours le cœur du public avec ses interprétations senties de Marie-Hélène, Toi l’ami, Moman est là, comme de Tôt ou tard. Elle a d’ailleurs produit un album en 2012 où elle reprend les grands classiques du père de Petit matin. Cet enregistrement contient en outre un duo unique entre elle et Sylvain Lelièvre avec la chanson-phare Qu’est-ce qu’on a fait de nos rêves?
En compagnie de Claude Vallières, voici un extrait de Marie-Hélène et La basse-ville de Ginette Paradis sur un accompagnement de Claude Laflamme à la guitare.
Le parc Sylvain-Lelièvre à l’honneur
Dans le cadre de l’émission Des chemins… des histoires sur MAtv, l’historien Denis Angers et l’animatrice Taïna Lavoie ont parcouru le parc Sylvain-Lelièvre à travers leur exploration du quartier Limoilou. Comme l’évoque Denis Angers, l’ancien maire de Québec, Jean-Paul L’Allier a décidé de rendre hommage à Sylvain Lelièvre, lui qui avait si bien chanté Limoilou, la basse-ville, la haute-ville, le quartier, le Petit matin, Marie-Hélène, Lettre de Toronto… Effectivement, ce bel espace vert inauguré le samedi 3 juillet 2004, a célébré ses 15 ans l’été dernier. Ce parc public est situé à l’intersection de la 4e Avenue et du chemin de la Canardière. Les arbustes et les fleurs encerclent le point central en forme de microsillon. Autour du cercle figurent trois chansons de Sylvain Lelièvre soit : La basse ville, Tombouctou et Petit matin. Une sculpture suspendue de 25 mètres de long en aluminium représente pour sa part une portée musicale reproduisant, selon un choix de la famille Lelièvre, les deux derniers vers de la chanson Toi l’ami : « Que par-dessus les mers, les villes et les toits se rejoignent nos mains à force d’espérance ».
De 2004 à 2009, le lieu a servi de rassemblement pour commémorer la mémoire de l’auteur-compositeur par des spectacles en plein air où des artistes de différents milieux ont interprété ses chansons les plus célèbres.
Extrait de l’émission Des chemins… des histoires : Le chemin de la Canardière et le Domaine Maizerets
Le barde de Limoilou
Dans une chronique fort touchante, le journaliste du Journal de Montréal, Claude Villeneuve, décrit Sylvain Lelièvre comme le barde de Limoilou. Hommage personnel à l’auteur de La basse ville, dont il reprend le vers pour dépeindre son coin de quartier : «Moi je suis d’une ruelle comme on est d’un village». Dans son chaleureux texte intitulé Mon village en ville, Claude Villeneuve invite à découvrir sous sa plume intimiste tout le cachet que regorgent les ruelles de Limoilou, dont il est un résident paisible et heureux. À travers son récit se tissent les mêmes images que celles racontées par Lelièvre dans ses chansons sur Québec, dans sa Basse-Ville natale.
Aux dires de Claude Villeneuve, Limoilou a son «poète national» en Sylvain Lelièvre.
La basse ville (1975)
Moi je suis d’une ruelle
Comme on est d’un village
Entre les hangars de tôle
Pis les sacs à poubelle
Entre la Huit pis la Neuf
Entre la Deux pis la Trois
Entre l’école pis l’église
Ma p’tite enfance est là
REFRAIN:
Quand on est d’la basse ville
On n’est pas d’la haute ville
Y en a qui s’en souviennent
D’autres qui s’en souviennent pas
Moi c’est par là qu’mes rêves
Se font des téléphones
Les jours qu’le mien sonne plus
Que j’attends plus personne (…)