Le prix Sylvain-Lelièvre à Yves Lambert

Le géant de la musique folklorique Yves Lambert a remporté le prix Sylvain-Lelièvre pour l’ensemble de sa carrière. Le chanteur et accordéoniste, aussi cofondateur de la Bottine souriante, a reçu sa récompense des mains de Rodrigue Lussier de Fiera Capital: une bourse de 10 000 $. L’événement entourant la remise du prix a eu lieu lors du gala de la Fondation SPACQ, le 23 septembre dernier, à l’Arsenal art contemporain à Montréal. L’épouse de Sylvain, Monique, était présente lors du dévoilement des lauréats. Parmi les autres récipiendaires du prix Sylvain-Lelièvre figurent Richard Séguin, Gilles Vigneault, Zachary Richard, Claude Gauthier, Robert Charlebois et Clémence Desrochers.

La Fabrique culturelle: entrevue Yves Lambert

Les chansons de Sylvain en karaoké

Au milieu des années 2000, les titres de Sylvain présents sur les listes de chansons des bars de karaoké se limitaient à une ou deux pièces. D’année en année, ce nombre a augmenté, si bien que le plus récent ajout à la plateforme de karaoké AudioTrackPro («trames sonores professionnelles») n’est nul autre que Le croque-mort à coulisse, clin d’oeil avoué et inspiré de l’œuvre de Georges Brassens. Ce dernier morceau a rejoint quelques classiques du répertoire de Lelièvre dans le catalogue des plus populaires karaokés d’aujourd’hui. Il n’y a qu’à penser aux incontournables Marie-Hélène, Petit matin, Le blues du courrier, Toi l’ami, Qu’est-ce qu’on a fait de nos rêves?, sans oublier Les choses inutiles.

 

Précisons qu’AudioTrackPro respecte les règles du droit d’auteurs selon les normes de la SOCAN (Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) touchant l’utilisation et la reproduction des droits musicaux.

Sylvain à l’honneur sur les ondes de CIBL

L’émission radiophonique Fleur bleue, animée par Justin Leblanc sur CIBL 101,5 FM, consacre cette semaine une série spéciale aux albums emblématiques de Sylvain Lelièvre, en ciblant particulièrement ceux parus en 1978 et 1979. Ces deux disques, tout comme l’artiste lui-même, se démarquent par une richesse musicale et textuelle qui reflète à la fois les préoccupations sociales et la sensibilité poétique de l’auteur-compositeur.

Sylvain Lelièvre (1978) : l’album éponyme incarne une certaine maturité artistique chez Sylvain, où figurent des morceaux à la fois romantiques, portés par une plume poétique fine et un sens aigu de la mélodie. Sylvain s’y révèle comme un conteur d’émotions humaines, explorant des thèmes universels tels que l’amitié, la guerre, l’existence ainsi que l’écriture qui les porte. Il n’y a qu’à penser à Lettre de Toronto, Hiroshima, Le temps des chansons. Sur Intersections (1979), l’auteur-compositeur poursuit sa quête à travers une perspective à la fois personnelle et collective. Ce cinquième album se distingue par des compositions fortes comme Moman est là et La banlieue, à l’exemple de Tu vas voter, pièce éphémère écrite en vue du référendum de 1980, et qui porte encore un message d’espoir. Ces deux albums témoignent de la polyvalence de Sylvain Lelièvre, un artiste capable d’aborder aussi bien des thèmes intimes que des sujets de société. À travers ses compositions, il parvient à créer des ponts entre ces deux univers, d’où le titre évocateur d’intersections. À écouter en différé ce samedi matin 7 septembre à 7h ou via le lien de BaladoQuebec/Fleur bleue

Ginette Paradis reprend sa tournée Lelièvre

Entourée de ses fidèles musiciens, Ginette Paradis reprend son spectacle intitulé De Sylvain… à Lelièvre lors de la présente édition du Festival Québec jazz en juin. Elle convie ainsi les admirateurs du répertoire du poète de Limoilou à la retrouver le dimanche 30 juin à la Scène du Lac du Domaine Maizerets, à 14h. Pour redécouvrir l’homme de mots, pour le pianiste, l’amoureux du jazz: le spectateur est invité à pénétrer dans l’univers de Sylvain à travers une série d’œuvres représentant différents moments de sa vie et de sa carrière. Dès les premiers accords, Ginette Paradis accroche son public et le retient jusqu’à la dernière note. Autour d’elle, des musiciens de grand talent où figurent Gilles Beaudoin au piano et à la direction musicale, Serge Vallières à la contrebasse ainsi que Denis Pouliot à la batterie et aux percussions. À ne pas manquer dimanche prochain et sur la route ces prochains mois.

L’inspiration de Gravelbourg

En mai 1994, il y a 30 ans, Sylvain Lelièvre se rend en Saskatchewan, plus précisément à Gravelbourg, offrir un atelier d’écriture de chansons. Pendant une semaine, celui-ci découvre la petite communauté des Prairies comptant alors un peu plus de 1 000 âmes, dont 30 % de francophones. Située à 1 heure de Moose Jaw et 2 heures de Regina, Gravelbourg a été fondée et développée par l’abbé Louis-Pierre Gravel, d’où origine le nom de la ville. Inscrits à l’atelier de chansons, les jeunes auteurs-compositeurs fransaskois souhaitent enrichir leur talent d’écriture afin d’interpréter leurs oeuvres dans leur langue maternelle: ce qui ne paraît pas une certitude dans cet environnement envahi par la culture anglophone de l’ouest canadien, à un peu moins de 1h30 de la frontière américaine du Montana. Pris au jeu de son propre enseignement, Sylvain lui-même compose une chanson inspirée par son séjour, ce qui lui assure d’emblée le titre de sa pièce: Gravelbourg. À cet égard, le cinquième couplet est évocateur de la teneur du propos:

«Ça fait déjà longtemps qu’au pays fransaskois
Allez savoir comment allez savoir pourquoi
On comprend que la vie ça s’achète en anglais
Que ce soit pour une job ou un litre de lait»
 
Écrite en 1994, Gravelbourg figure quatre ans plus tard sur l’album Les choses inutiles.

Verified by MonsterInsights