Chroniques de Denys Lelièvre sur Sylvain

À invitation de la station CION FM de Québec et de l’animatrice Dany Bentz, Denys Lelièvre a offert 12 chroniques dédiées à son frère, Sylvain. Intitulée Je flâne en chemin, cette série de capsules audios d’une dizaine de minutes chacune amène l’auditeur dans un voyage captivant au cœur de la création de Sylvain Lelièvre, depuis ses racines dans Limoilou jusqu’à son départ prématuré en 2002: une fascinante exploration de l’œuvre chansonnière et musicale de l’auteur-compositeur. À partir du fil conducteur «Le chanteur libre», Denys Lelièvre plonge dans les profondeurs des influences littéraires, poétiques et musicales qui ont forgé l’essence même de l’artiste, jusqu’à l’évolution de son style assumé de jazzman des dernières années. Grâce à l’aimable autorisation de la chaîne radiophonique Radio-Galilée, les 12 chroniques ci-dessous sont disponibles à l’écoute. Elles offrent une immersion inédite dans l’œuvre de Sylvain Lelièvre: un régal pour les passionnés de sa musique et de son héritage culturel.

  1. Je chante Trenet
  2. It’s so Lovely d’Eddy Duchin
  3. La chanson du bord de l’eau
  4. La basse-ville
  5. Petit matin
  6. Marie-Hélène
  7. Kerouac
  8. Qu’est-ce qu’on a fait des nos rêves?
  9. Venir au monde
  10. Le plus beau métier
  11. Les choses inutiles
  12. Je flâne en chemin

25 ans des Choses inutiles: Sylvain Cormier se souvient

© Laurence Labat

Soulignant les 25 ans de l’album Les choses inutiles, le journaliste Sylvain Cormier dévoile les anecdotes de cette production au micro de René Homier-Roy, à Culture Club sur Radio-Canada Première. Il revient sur sa rencontre avec Sylvain Lelièvre avec lequel il s’est entretenu à l’automne 1998 pour un article à paraître dans Le Devoir, suivant la sortie de ce disque majeur dans sa carrière. De l’avis de Sylvain Cormier, Sylvain Lelièvre se payait enfin la traite avec cet album, soutenu par des musiciens de haut calibre, autant au niveau des cuivres que de la section rythmique. Un album qui encore aujourd’hui se révèle un plaisir musical, aussi bien que chansonnier. Écoutez la chronique de Sylvain Cormier du 14 octobre dernier : Les 25 ans des Choses inutiles, de Sylvain Lelièvre.

Hommages radiophoniques

© Jean-Guy Thibodeau

À l’occasion du 20e anniversaire de la disparition de Sylvain Lelièvre, décédé le 30 avril 2002, la radio de Radio-Canada a rappelé le souvenir de l’auteur-compositeur, poète et romancier. À l’émission Plus on est de fous, plus on lit, l’animatrice Marie-Louise Arsenault a invité un musicologue de l’UQAM, spécialiste de l’œuvre du poète de Limoilou dans un segment intitulé : «On discute de Sylvain Lelièvre avec Danick Trottier.»

Le vendredi 29 avril c’était au tour de Stanley Péan, grand amateur du répertoire Lelièvre, à lui rendre hommage à son émission Quand le jazz est là. La première demi-heure a été consacrée aux interprètes qui ont repris les chansons ou les musiques de Sylvain Lelièvre à leur manière : Carole Therrien avec Le Fleuve et Annie Poulain avec Le croque-mort à coulisse, Petit matin façon Emilie-Claire Barlow et Venir au monde au son du timbre de Marie-Noële Claveau. En dernière heure, M. Péan a offert à ses auditeurs les bijoux de Versant jazz où Sylvain Lelièvre lui-même joue et chante les pièces Solitude, Le joueur de piano, Abraham et papa, Drummondville, Quand le saxo, Tombouctou, Le blues du courrier et finalement ‘Round Midnight.

L’indicatif musical de Samedi et rien d’autre étant, débutant depuis 22 ans, Les choses inutiles, il était tout naturel de la part de Joël Le Bigot de parler de Sylvain Lelièvre. Aussi, ce samedi 30 avril, a-t-il rejoué une entrevue du début des années 2000 où l’invité Lelièvre a entonné pour le plaisir de M. Le Bigot les Marie-Hélène, Old Orchard, Programme double, Le blues du courrier, Le croque-mort à coulisse (chanson hommage à Georges Brassens) et Petit matin.

L’ami Sylvain, comme le surnomme depuis toujours Monique Giroux a aussi été de passage en chanson à l’émission Chants libres, le dimanche 1er mai dernier. Monique Giroux qui n’a eu de cesse de faire revivre les chansons de Sylvain Lelièvre depuis 2002 a insisté sur la façon unique de l’auteur-compositeur de parler du métier avec les pièces : Qui saura jamais, Toi l’ami, Le plus beau métier et Lettre de Toronto. Elle en a profité pour faire découvrir la version d’Étienne Coppée de Je voudrais voir New York, composition de Daniel Lavoie et Sylvain Lelièvre. En conclusion, celle-ci a évoqué sa fierté d’avoir imaginé l’album Salut Sylvain! paru en 2016 avec les chansons Venir au monde, Petit matin et Marie-Hélène, interprétées tour à tour par Catherine Major, Ariane Moffatt et Les sœurs Boulay.

Drummondville une chanson du Québec

La chanson de Sylvain Lelièvre, Drummondville, figure dans Le Québec en 25 chansons, répertoriées dans Le Journal de Montréal. Sous la plume de Raphaël Gendron-Martin, l’article recense une vingtaine de titres d’auteurs-compositeurs ou de groupes musicaux du Québec, et ce, à travers les régions de la province. Drummondville est une pièce qui a été composée pour l’album Les choses inutiles paru à l’automne 1998. Dans ses spectacles, Sylvain Lelièvre présentait cette chanson ainsi : «Je n’ai jamais été doué pour les titres, mais celui-là ça va, voilà donc l’histoire de ma vie résumée en un mot : Drummondville!». Le premier couplet de la chanson est évocateur de l’ironie du titre : «Depuis Charlesbourg / jusqu’à Gravelbourg / de Rouyn-Noranda / à Saint-Jean-d’-Matha / via Fatima / un soir à Paris / l’autre à Ville-Marie / j’ai prom’né mes chansons de ville en ville / j’en ai fait des milles / mais j’ai jamais chanté à Drummondville».

Petit matin vs Les choses inutiles

Le journaliste et animateur Joël Le Bigot a évoqué la disparition de Sylvain Lelièvre à son émission Samedi et rien d’autre, le 4 mai dernier. Le Bigot rappelait à son auditoire de Radio-Canada qu’il était encore triste de la disparition de l’auteur-compositeur, même 17 ans après son décès : le 30 avril 2002. Aussi, afin de souligner cet anniversaire, l’animateur a proposé à son équipe et ses auditeurs le premier grand succès radio de Lelièvre, Petit matin.

Faut-il le souligner, depuis plus de 15 ans, l’indicatif musical à l’ouverture de l’émission Samedi et rien d’autre n’est nulle autre que la version instrumentale de Les choses inutiles de Sylvain Lelièvre. La pièce figure sur le dernier album studio du poète, lancé à l’automne 1998. Dans ses anecdotes de création, Lelièvre relatait le petit côté Trenet surréaliste voire anarchiste du couplet suivant :

Je rêve d’un monde indocile
Où les crocodiles
Et les orchidées
Auraient chaque année bissextile
Le droit d’être une île
Ou même député
La vie n’en s’rait pas plus facile
L’argent moins servile
Mais on peut rêver
Et tant pis si j’passe pour un fossile
J’aime les choses inutiles
Qui donnent à chanter
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