Radio-Canada se souvient

© Jean-Pierre Karsenty

Vingt ans ont passé depuis le décès de Sylvain Lelièvre. Des reportages ont permis de souligner l’œuvre toujours riche et vivante de l’auteur-compositeur natif de Québec. La section Arts du site web de Radio-Canada a ainsi publié l’article intitulé : Il y a 20 ans décédait Sylvain Lelièvre, un artiste qui tenait parole. Le texte décrit les 40 années de carrière de l’artiste à l’aide d’extraits d’archives (décès du 30 avril 2002), d’entrevues (Le chanteur libre en 2007, Avis de recherche en 1985 avec Gilles Vigneault, et Liza en 1998 avec Liza Frulla) et vidéos de chansons (Marie-Hélène).

 

Sous la plume de Tanya Beaumont, L’héritage musical de Sylvain Lelièvre, 20 ans après sa mort fait le point sur le legs du chansonnier auprès de ses pairs et des jeunes artistes de la relève. Ainsi, Michel Rivard se dit admirateur de son œuvre, dont il a chanté deux des pièces-phares : Qu’est-ce qu’on a fait de nos rêves? et La basse-ville. Il est aussi connu qu’il raffole de Les choses inutiles, Je descends à la mer et Pantalon gris et veston bleu. Stanley Péan est aussi fidèle passionné des chansons de Sylvain Lelièvre dont il dit que le répertoire est immortel parce que les chansons sont trop belles. Ce dernier affirme même que Lelièvre est le premier à avoir intégré le swing du jazz dans la chanson franco. Suivent les entretiens avec les jeunes interprètes Martin Théberge et Paul-Andrée Cassidy. L’article est ponctué de vidéos de chansons de Sylvain Lelièvre, par lui-même et d’autres.

 

Parallèlement, Radio-Canada a mis à jour l’excellent documentaire radio Le chanteur libre, réalisé par Élizabeth Gagnon et animé par Michel Rivard. La série de 7 émissions a été diffusée du 7 juillet au 18 août 2007. Il est possible de la réécouter ici : Sylvain Lelièvre : le chanteur libre.

 

En complément, Ici Québec a remis en ligne la couverture relatant la carrière de Sylvain Lelièvre, de ses débuts dans les années 1960 à son passage au Festival international de jazz de Montréal en 2000 qui allait donner naissance à son dernier spectacle Versant jazz live au Lion d’Or : La carrière de Sylvain Lelièvre

Le troisième orchestre en vente à la Boutique

L’édition originale du premier et unique roman de Sylvain Lelièvre, Le troisième orchestre, est de nouveau disponible dans la section Boutique du site Web. Le troisième orchestre est un récit initiatique plein de finesse, d’humour et de détours inattendus. Fin des années 1950. Benoît est un jeune adolescent surdoué issu d’un milieu modeste. Il vit à Limoilou avec sa mère et sa sœur aînée. Lorsqu’il se lie d’amitié avec Hubert, un garçon intrigant, il découvre un univers raffiné. Benoît y fait l’apprentissage de la musique et de l’amour. Sur un ton qui va de la naïveté à la détresse et sur un mode qui oscille entre l’humour et la gravité, il nous raconte sa rapide initiation au monde des adultes. Paru en 1996, Le troisième orchestre a reçu un succès critique et public unanime, reconnaissant au roman de Sylvain Lelièvre son caractère original, achevé et touchant, au même titre que ses chansons. Critique de Mario Roy, La Presse, 29 septembre 1996.

Spectacle de succès au Lac-des-Fées

Enregistré par Radio-Canada, le spectacle de Sylvain Lelièvre a été présenté au parc du Lac-des-Fées en Outaouais en 1980. L’auteur-compositeur interprète quelques-unes des chansons les plus connues de son répertoire : Petit matin, Lettre de Toronto, Moman est là, Marie-Hélène, Le blues du courrier et La banlieue. Il est accompagné pour ce faire de son fidèle bras droit à la contrebasse et direction musicale, Victor Angelillo, et des très talentueux Gaston Rochon aux claviers, Red Mitchell et Michael Pucci aux guitares, Jean Lebrun aux cuivres et Raynald Drouin à la batterin. À voir sur YouTube : Sylvain Lelièvre au Lac-des-Fées.

L’inspiration Kerouac

Le 12 mars dernier a marqué le 100e anniversaire de Jack Kerouac. Le plus célèbre membre de la Beat Generation a marqué Sylvain Lelièvre, qui a enseigné son œuvre pendant toute sa carrière de professeur de littérature au Collège de Maisonneuve; ce dernier a maintes fois mis au programme deux des romans les plus inoubliables de Kerouac : Sur la route et Big Sur. En 1976, Sylvain Lelièvre lui a rendu hommage dans une chanson simplement intitulée Kerouac, dont le premier couplet est évocateur de l’influence du romancier et poète franco-américain :

«La seule fois que je t’ai vu
À la télé en soixante-sept
T’avais l’air d’un bûcheron perdu
Dans sa légende de poète
Si je t’ai cru presque parent
C’était peut-être, malgré moi
Juste à cause de ton accent
D’un vieux «mon-oncle des États»

La municipalité de Saint-Pacôme, dans le Bas-Saint-Laurent, a mis en œuvre un circuit balado découverte sur les traces du plus connu des beatnik. Une des étapes de ce parcours inclut la chanson Kerouac. Au printemps 2020, l’ancien ministre et comédien Maka Kotto a revisité la chanson de Sylvain Lelièvre dans une narration qui offre une toute autre dimension à la pièce: Lecture de Kerouac

Paroles complètes de la chanson

La basse-ville à l’honneur

La chanson La basse-ville de Sylvain Lelièvre a été chantée deux fois à la télévision ces derniers jours. Invitée à Belle et Bum le 19 février dernier, la comédienne, chanteuse et imitatrice Véronique Claveau a interprété cette chanson-phare de son enfance dans le segment de «Guitare à gogo. Une semaine plus tard, Michel Rivard à son tour a entonné la pièce emblématique de Sylvain Lelièvre à En direct de l’univers dans l’univers musical de la même Véronique Claveau. Le chanteur a été rejoint sur scène par les parents de cette dernière : un moment de grande émotion sur le plateau de télévision. Élevée dans le quartier Limoilou, Véronique Claveau a été marquée par les chansons de Sylvain Lelièvre. Du côté de Michel Rivard, celui-ci figure sur l’album hommage Salut Sylvain! où il chante justement La basse-ville, dans une atmosphère pleinement imprégnée de la vie de quartier limouloise.

Extrait de La basse-ville à Belle et Bum

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