Le prix Sylvain-Lelièvre revient à Sylvie Paquette

En ce 18e gala de la Fondation SPACQ (Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec), l’auteur-compositrice Sylvie Paquette s’est vu décerner le prix Sylvain-Lelièvre pour l’ensemble de sa carrière. Active dans l’industrie musicale québécoise depuis 30 ans, cette dernière s’est dite profondément honorée de recevoir cette récompense. Après Jean-Pierre Ferland, Claude Léveillé, Claude Gauthier, Richard Séguin, Gilles Vigneault, Plume… c’est impressionnant! s’est exprimée Sylvie Paquette à la journaliste Valérie Marcoux du quotidien Le Soleil. Sylvie Paquette est aussi la deuxième femme à obtenir la distinction après Clémence Desrochers, qui l’a reçue en 2009.

Le prix Sylvain-Lelièvre s’accompagne d’une bourse de 10 000 $ offerte par Fiera Capital. Son représentant, M. Rodrigue Lussier, est d’ailleurs photographié aux côtés de la récipiendaire et de Monique Vaillancourt-Lelièvre. Le gala de la SPACQ s’est déroulé le lundi 2 octobre dernier sur la scène du cinéma Impérial de Montréal.

Ici vécut Sylvain Lelièvre

Dans le quartier de son enfance, plus précisément au 245, 8e Rue, dans Limoilou, une épigraphe indique ceci : «Ici vécut Sylvain Lelièvre (1943-2002), auteur-compositeur-interprète, figure marquante de la chanson québécoise, il a légué un imposant héritage musical, littéraire et poétique.» La Ville de Québec a ainsi choisi de commémorer la vie et l’œuvre de Sylvain Lelièvre en arborant d’une plaque la maison où il a passé son enfance. L’auteur-compositeur figure parmi la centaine de personnalités qui ont marqué autant la petite que la grande histoire de Québec.

 
Plus de détails dans Mon Limoilou : Ici vécut : Sylvain Lelièvre, au 245, 8e Rue

Les amours anciennes récompensées il y a 60 ans

À l’âge de 20 ans, Sylvain Lelièvre a remporté une importante récompense avec le Grand Prix du Concours international Chanson sur mesure de la Communauté radiophonique de langue française. Cette prestigieuse distinction lui a été remise par  Alphonse Ouimet, président de Radio-Canada, le dimanche 28 avril 1963, il y a 60 ans. Le prix était également accompagné d’une bourse de 2 400 $. Le jury international, formé de huit musiciens responsables d’émissions de variétés en France, Suisse, Belgique et au Canada, a retenu les qualités poétiques et musicales de la chanson Les amours anciennes, du jeune auteur-compositeur Sylvain Lelièvre. Pour l’occasion, la pièce a été interprétée par la chanteuse et comédienne Monique Leyrac, lors d’un événement tenu à la Comédie canadienne, à Montréal.

 
Découvrir Les amours anciennes par Monique Leyrac
 
Réécouter Les amours anciennes par Sylvain Lelièvre en 1993

Les 50 ans du premier album

En avril 1973, Sylvain Lelièvre lançait son premier album en carrière. Produit sous étiquette Le Nordet de son bon ami Gilles Vigneault, le 33 tours incluait déjà des chansons-phares de son répertoire : Le fleuve, Toi l’ami, Hiroshima, La partie de hockey et Quand je pense, pièce surtout interprétée par Danielle Oddera. Pour cette réalisation, dont il avait composé toutes les paroles et les musiques, Sylvain Lelièvre s’est entouré de grands musiciens de l’époque avec Léon Bernier au piano et aux arrangements, Vic Angelillo à la basse électrique, Jacques Dompierre à la batterie, Richard Ring et Aurèle Lacombe aux guitares, ainsi que Jean Laurendeau aux ondes martinot. La conception et photographie ont été confiées à Ronald Labelle. L’album éponyme a connu une seconde vie lors de la sortie du coffret intitulé Chansons retrouvées en 2008. Cette production s’est distinguée pour la Revitalisation d’archives sonores lors de la remise des prix Œuvres magistrales du Trust pour la préservation de l’audiovisuel du Canada en 2009.

Réécoutez Le fleuve à l’émission Femmes d’aujourd’hui en 1973

L’histoire véritable de Marie-Hélène

La chanson la plus populaire de Sylvain Lelièvre est sans contredit Marie-Hélène. Le mystère entourant l’inspiration de cette chanson est désormais résolu avec la publication d’une vidéo relatant la création de cette chanson-phare de l’auteur-compositeur. En effet, dans un bref entretien offert dans le cadre des capsules culturelles Moi, ma chanson, Sylvain Lelièvre explique en janvier 1998 qu’il ne connaissait aucune Marie-Hélène lors de l’écriture de la pièce en 1976. À vrai dire, le personnage en question correspondait plutôt à une génération; la chanson en elle-même représentait davantage la solitude qu’une véritable personne. Ayant enseigné plus de 35 ans au Collège de Maisonneuve, le professeur Lelièvre côtoyait quotidiennement une génération de jeunes adultes traversant une réalité difficile à l’aube de la vingtaine: «c’est pas facile d’avoir vingt ans, c’est plus mêlant qu’avant». À découvrir ici, le récit de l’auteur sur sa chanson: Moi, ma chanson – Sylvain Lelièvre

 
À redécouvrir: les interprétations de Marie-Hélène en 1976 et 2000

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