À invitation de la station CION FM de Québec et de l’animatrice Dany Bentz, Denys Lelièvre a offert 12 chroniques dédiées à son frère, Sylvain. Intitulée Je flâne en chemin, cette série de capsules audios d’une dizaine de minutes chacune amène l’auditeur dans un voyage captivant au cœur de la création de Sylvain Lelièvre, depuis ses racines dans Limoilou jusqu’à son départ prématuré en 2002: une fascinante exploration de l’œuvre chansonnière et musicale de l’auteur-compositeur. À partir du fil conducteur «Le chanteur libre», Denys Lelièvre plonge dans les profondeurs des influences littéraires, poétiques et musicales qui ont forgé l’essence même de l’artiste, jusqu’à l’évolution de son style assumé de jazzman des dernières années. Grâce à l’aimable autorisation de la chaîne radiophonique Radio-Galilée, les 12 chroniques ci-dessous sont disponibles à l’écoute. Elles offrent une immersion inédite dans l’œuvre de Sylvain Lelièvre: un régal pour les passionnés de sa musique et de son héritage culturel.
Marie-Hélène
L’histoire véritable de Marie-Hélène
La chanson la plus populaire de Sylvain Lelièvre est sans contredit Marie-Hélène. Le mystère entourant l’inspiration de cette chanson est désormais résolu avec la publication d’une vidéo relatant la création de cette chanson-phare de l’auteur-compositeur. En effet, dans un bref entretien offert dans le cadre des capsules culturelles Moi, ma chanson, Sylvain Lelièvre explique en janvier 1998 qu’il ne connaissait aucune Marie-Hélène lors de l’écriture de la pièce en 1976. À vrai dire, le personnage en question correspondait plutôt à une génération; la chanson en elle-même représentait davantage la solitude qu’une véritable personne. Ayant enseigné plus de 35 ans au Collège de Maisonneuve, le professeur Lelièvre côtoyait quotidiennement une génération de jeunes adultes traversant une réalité difficile à l’aube de la vingtaine: «c’est pas facile d’avoir vingt ans, c’est plus mêlant qu’avant». À découvrir ici, le récit de l’auteur sur sa chanson: Moi, ma chanson – Sylvain Lelièvre
À redécouvrir: les interprétations de Marie-Hélène en 1976 et 2000
4 étoiles pour Le chanteur libre
Sortie de l’album Sylvain Lelièvre: Le chanteur libre par Les Productions Martin Leclerc. Compilation de 20 titres de l’auteur-compositeur décédé il y a 20 ans, le 30 avril 2002. Cet opus contient les plus grands classiques de l’artiste dont deux versions inédites de Marie-Hélène et Petit matin, qui ont figuré sur un 33 tours dédié uniquement à la France en 1983. Le chanteur libre a reçu les éloges du chroniqueur Sylvain Cormier du Devoir, qui lui a attribué quatre étoiles. Il en va de même de Claude Deschênes, dans une critique intitulée Pour se souvenir de Sylvain Lelièvre sur Avenues.ca, souligne ceci: «On ne se lasse jamais de La Basse-Ville, Petit matin, Toi l’ami, Le joueur de piano, Les choses inutiles. Je nomme les évidentes, mais il y a aussi Le fleuve, Chanson du bord de l’eau, Qu’est-ce qu’on a fait de nos rêves, de très, très grandes chansons qu’il fait autant plaisir à réentendre.»
Couverture média:
Sylvain Lelièvre : retour sur disque pour un album compilation
Communiqué de presse Les Productions Martins Leclerc
Spectacle de succès au Lac-des-Fées
Enregistré par Radio-Canada, le spectacle de Sylvain Lelièvre a été présenté au parc du Lac-des-Fées en Outaouais en 1980. L’auteur-compositeur interprète quelques-unes des chansons les plus connues de son répertoire : Petit matin, Lettre de Toronto, Moman est là, Marie-Hélène, Le blues du courrier et La banlieue. Il est accompagné pour ce faire de son fidèle bras droit à la contrebasse et direction musicale, Victor Angelillo, et des très talentueux Gaston Rochon aux claviers, Red Mitchell et Michael Pucci aux guitares, Jean Lebrun aux cuivres et Raynald Drouin à la batterin. À voir sur YouTube : Sylvain Lelièvre au Lac-des-Fées.
Marie-Hélène a 45 ans
Paru à l’automne 1976, l’album Programme double contenait la chanson-phare de Sylvain Lelièvre : Marie-Hélène. Cette pièce intrigante constitue une étude de caractère chantée de la perspective d’une jeune femme qui débute sa vie dans une grande ville. L’atmosphère jazz bon enfant de la pièce a immédiatement plu aux stations radio du Québec à sa sortie et sa popularité ne s’est jamais démentie. En 2001, Sylvain Lelièvre a d’ailleurs reçu le Prix Classique SOCAN soulignant 25 000 exécutions radio de la chanson. Puis en 2015, Marie-Hélène a été intronisée au Panthéon des auteurs-compositeurs canadiens. Aux yeux de Sylvain Lelièvre lui-même, cette Marie-Hélène représentait davantage une génération qu’une personne, à savoir qu’il n’est pas facile d’avoir 20 ans. Les Archives de Radio-Canada nous font le bonheur de ressortir une prestation télé de Sylvain Lelièvre interprétant Marie-Hélène à Dimanshowsoir, le 27 mars 1977.