Le 8 septembre 2025, l’émission Fleur bleue sur les ondes de CIBL 101,5 FM a offert à ses auditeurs un moment de radio émouvant. Invitée par l’animateur Justin Leblanc, Monique Vaillancourt-Lelièvre a partagé les coulisses intimes des chansons de son défunt mari, Sylvain Lelièvre, complétant ainsi un an de découvertes consacré aux vinyles de l’artiste.
Des histoires qui donnent vie aux chansons
Derrière chaque grande chanson se cache souvent une histoire méconnue. Monique Vaillancourt-Lelièvre l’a démontré avec éloquence en révélant les origines touchantes de plusieurs compositions tirées des albums Lignes de cœur (1986) et Un aller simple (1989).
La clé du piano, cette pièce de 1986, trouve ses racines dans le quotidien familial. Les parents de Monique raffolaient des prestations de Sylvain au piano, particulièrement lorsqu’il interprétait Sweet Long Ago chez eux. Cette connexion intime avec sa belle-famille a inspiré l’une des chansons les plus personnelles de son répertoire.
Un mûrier sauvé par la poésie
L’anecdote autour de Ne coupe pas le mûrier illustre parfaitement comment Sylvain Lelièvre transformait la vie en art. Chaque été, lors des vacances familiales dans le Maine, l’artiste admirait le mûrier du chalet. Lorsque le propriétaire du terrain lui annonça son intention de l’abattre l’année suivante, Sylvain lui fit une promesse : composer une chanson en l’honneur de l’arbre. Pari tenu. Le mûrier fut épargné, et une œuvre est née – preuve que la chanson peut effectivement changer le cours des choses.
Quand Céline Dion chante Lelièvre
Monique a également évoqué un souvenir marquant lié à Tôt ou tard. En 1990, durant sa tournée Unison, Céline Dion avait intégré cette chanson à son répertoire. L’immense vedette avait invité Sylvain et Monique au Théâtre Saint-Denis pour l’entendre en spectacle. Sylvain était sorti impressionné, admirant particulièrement la maîtrise avec laquelle Céline chantait les alexandrins – ce défi technique que peu d’interprètes relèvent avec autant de justesse.
La chanson comme art majeur
À travers ces récits, Monique Vaillancourt-Lelièvre rappelle ce qui animait profondément Sylvain Lelièvre : la conviction que la chanson pouvait être un art majeur. Chaque composition était ciselée avec le soin d’un orfèvre, chaque mot pesé, chaque mélodie porteuse de sens.
Justin Leblanc, qui a consacré quatre émissions au cours de la dernière année pour explorer huit des dix vinyles de Sylvain Lelièvre sur les ondes de Fleur bleue, a su créer l’espace nécessaire pour que ces histoires émergent.
Pour revivre cette entrevue exceptionnelle, rendez-vous sur Balado Québec : Fleur bleue – 8 octobre 2025