Dans une chronique fort touchante, le journaliste du Journal de Montréal, Claude Villeneuve, décrit Sylvain Lelièvre comme le barde de Limoilou. Hommage personnel à l’auteur de La basse ville, dont il reprend le vers pour dépeindre son coin de quartier : «Moi je suis d’une ruelle comme on est d’un village». Dans son chaleureux texte intitulé Mon village en ville, Claude Villeneuve invite à découvrir sous sa plume intimiste tout le cachet que regorgent les ruelles de Limoilou, dont il est un résident paisible et heureux. À travers son récit se tissent les mêmes images que celles racontées par Lelièvre dans ses chansons sur Québec, dans sa Basse-Ville natale.
Aux dires de Claude Villeneuve, Limoilou a son «poète national» en Sylvain Lelièvre.
La basse ville (1975)
Moi je suis d’une ruelle
Comme on est d’un village
Entre les hangars de tôle
Pis les sacs à poubelle
Entre la Huit pis la Neuf
Entre la Deux pis la Trois
Entre l’école pis l’église
Ma p’tite enfance est là
REFRAIN:
Quand on est d’la basse ville
On n’est pas d’la haute ville
Y en a qui s’en souviennent
D’autres qui s’en souviennent pas
Moi c’est par là qu’mes rêves
Se font des téléphones
Les jours qu’le mien sonne plus
Que j’attends plus personne (…)