Sur la route de Sylvain Lelièvre

Depuis la fin juin, Sylvain Lelièvre figure parmi les 25 points d’intérêts du Rallye Vieux-Québec littéraire. À l’aide d’une carte interactive ou imprimée, les visiteurs de ce parcours découvrent les trésors littéraires du Vieux-Québec, au détour des rues et des parcs. Ainsi, dans son roman Le troisième orchestre, Sylvain Lelièvre évoque le parc du Cavalier-du-Moulin, en référence à la redoute ayant servi aux troupes de Montcalm lors du siège de Québec en 1759. Le parc du Cavalier-du-Moulin est un des 25 trésors cachés du rallye littéraire.
 

À quelques pas de la promenade littéraire, l’Hôtel Château Laurier de Québec rappelle à sa façon la mémoire de Sylvain Lelièvre. Dans le hall de la réception de l’hôtel, le tableau du peintre madelinot Louis Boudreault présente un jeune Lelièvre, à l’âge de ses études à l’Externat classique Saint-Jean-Eudes dans les années 1960. La toile a été dévoilée lors de la fin des travaux de rénovation de l’Hôtel Château Laurier de Québec, en juin 2019. Dans une publication récente, le propriétaire de l’hôtel, Alain Girard, a repris le refrain de la chanson La basse-ville pour illustrer la transformation du quartier Limoilou : «Quand on est de la basse-ville, on n’est pas de la haute ville».

 

À 15 minutes de marche de l’hôtel, le Café Krieghoff dispose aussi de son «coin» Lelièvre. En effet, le célèbre bistrot de la rue Cartier affiche deux plaques commémoratives du poète de Limoilou, dont l’une évoque l’esprit de ce dernier : «Plus de haute ni de basse ville, qu’une seule et même parole, celle de Sylvain Lelièvre (1943-2002).»

Drummondville une chanson du Québec

La chanson de Sylvain Lelièvre, Drummondville, figure dans Le Québec en 25 chansons, répertoriées dans Le Journal de Montréal. Sous la plume de Raphaël Gendron-Martin, l’article recense une vingtaine de titres d’auteurs-compositeurs ou de groupes musicaux du Québec, et ce, à travers les régions de la province. Drummondville est une pièce qui a été composée pour l’album Les choses inutiles paru à l’automne 1998. Dans ses spectacles, Sylvain Lelièvre présentait cette chanson ainsi : «Je n’ai jamais été doué pour les titres, mais celui-là ça va, voilà donc l’histoire de ma vie résumée en un mot : Drummondville!». Le premier couplet de la chanson est évocateur de l’ironie du titre : «Depuis Charlesbourg / jusqu’à Gravelbourg / de Rouyn-Noranda / à Saint-Jean-d’-Matha / via Fatima / un soir à Paris / l’autre à Ville-Marie / j’ai prom’né mes chansons de ville en ville / j’en ai fait des milles / mais j’ai jamais chanté à Drummondville».

Souvenirs du 30 avril

La date commémorative du décès de Sylvain Lelièvre a été souligné à ICI Musique et ICI première en avril dernier. Emporté par un accident barotraumatique à bord d’un avion, le poète originaire de Québec a fait l’objet de quelques hommages depuis sa disparition le 30 avril 2002. À son émission Quand le jazz est là, Stanley Péan a fait entendre neuf pièces du répertoire de Lelièvre à ses auditeurs, quelques-unes exécutées par lui-même, les autres par des artistes établis en jazz comme Emilie-Claire Barlow (Petit matin), Christine Tessan (Fleurs de grésil) et Robert Angelillo (Marie-Hélène, instrumentale). Le temps d’une chanson avec Catherine Pépin a conclu deux heures de musique française avec des classiques de Sylvain Lelièvre dont Toi l’ami, Old Orchard et Petit matin. Pour sa part, Joël Le Bigot, a déniché dans les archives de Radio-Canada, un entretien entre Lelièvre et Monique Giroux sur la composition de la chanson Les choses inutiles. La version instrumentale de cette pièce sert d’ailleurs d’indicatif musical à l’émission hebdomadaire de M. Le Bigot, Samedi et rien d’autre.

Martin Théberge revisite Lelièvre

Pour son premier album en carrière, le chanteur Martin Théberge a choisi de revisiter dix pièces du regretté auteur-compositeur-interprète Sylvain Lelièvre (Martin Théberge chante Lelièvre) avec la complicité du pianiste Benoît Sarrasin, qui signe la réalisation. Revisitées avec art et sensibilité, Carte postale, L’invité, Le fleuve, Notre vie, Qu’est-ce qu’on a fait de nos rêves, Qui saura jamais, Toi l’ami, Ton épaule m’attend et Tôt ou tard mettent à l’avant-plan la beauté des textes du chantre de Limoilou. Martin Théberge propose également une version touchante de Venir au monde (vidéo) qu’il interprète en duo avec la grande Danielle Oddera, avec l’apport d’un quatuor à cordes composé des violonistes Hubert Brizard, Véronique Potvin et Josée Aidans et de la violoncelliste Julie Trudeau.

« C’est un magnifique cadeau que cet album des chansons de Sylvain, commente Monique Vaillancourt-Lelièvre. Martin Théberge nous propose un voyage qui parle d’indignation, de préoccupations sociales, de tendresse et d’amour. Un choix engagé. Merci Martin, tu es un interprète libre comme Sylvain était un chanteur libre. »

Martin Théberge: Lelièvre revisité

Jorane fait son Petit matin

Le samedi 6 mars dernier, France Beaudoin a reçu Francine Ruel à En direct de l’univers. Plusieurs savoureux et émouvants moments ont eu lieu durant l’heure de l’émission. Parmi ceux-ci, Jorane a interprété une version «violoncelle» du succès de Sylvain Lelièvre, Petit matin. L’interprétation à cordes était accompagnée au refrain par la chorale des Petits Chanteurs de Laval. Pour sa part, Michel Rivard à la guitare a offert à Francine Ruel son célèbre Phoque en Alaska, instant riche en émotions. Au cours de précédentes éditions d’En direct de l’univers, d’autres classiques de Sylvain Lelièvre ont été chantés, à savoir Marie-Hélène par Stéphane Archambault pour Gilles Vigneault, Moman est là par Lynda Lemay pour Pierre Brassard et Venir au monde par Michel Rivard pour Daniel Lavoie.

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